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Les 3 Types de Douleurs

• La douleur est essentielle à l’expérience humaine

• Il existe trois types de douleurs et tout traitement doit leur être adapté

• Deux types de douleurs sont adaptatifs et bonnes pour nous; le troisième type est pathologique

Nous avons tous un jour ou l’autre fait l’expérience de la douleur. Pour certaines personnes, la douleur est même une présence quotidienne. Pourtant les douleurs ne sont pas toutes les mêmes et leurs sens peut varier en fonction de nos circonstances de vie. Explorons ensemble cette expérience humaine qu’est la douleur.

 

Qu’est-ce que la douleur?

La Société Internationale pour l’Etude de la Douleur définit la douleur comme “une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes”. Cette définition nous fait prendre conscience de deux éléments importants. Le premier, c’est que la douleur est subjective. Elle dépend donc du ressenti du patient et il n’existe pas, à ce jour, de moyen de mesure objective de la douleur (aucune imagerie ou test sanguin ne peut mesurer la douleur). Le deuxième élément, c’est que la douleur peut intervenir sans qu’il n’y ait de lésion tissulaire réelle. C’est un concept important à comprendre et nous y reviendrons.

 

La douleur est une expérience nécessaire

Aussi désagréable qu’elle soit, la douleur est une expérience humaine nécessaire. La douleur est un système d’alarme qui nous prévient de dangers réels ou potentiels. En fait, bien que nous n’aimions pas souffrir, la douleur est un bienfait. Il existe dans la littérature scientifique une vingtaine de cas décrits de personnes qui sont nées avec une “insensibilité congénitale à la douleur”. Ces personnes ne sentent aucune douleur dans leur corps. Ils se blessent ou poussent leurs corps au-delà de ses limites et ne s’en rendent même pas compte. En général, leur espérance de vie ne dépasse pas les 20 ou 30 ans! La douleur est donc nécessaire pour vivre une longue vie.

 

Les douleurs ne sont pas toutes pareilles

Vous aurez certainement déjà remarqué que le ressenti de la douleur est très varié. Un mal de dos n’est pas ressenti de la même manière que des migraines. Certaines douleurs ressemblent à “un coup de couteau” alors que d’autres sont pulsatiles et brûlantes.

Dans la première partie de cet article, je vais explorer les trois types principaux de la douleur, d’un point de vue biologique. Dans la deuxième, nous explorerons la douleur du point de vue du sens et de l’explication que nous lui donnons.

D’un point de vue biologique, les trois types de douleurs sont:

1. Les douleurs nociceptives

2. Les douleurs inflammatoires

3. Les douleurs pathologiques

Comprendre ces trois types de douleurs est important car, pour une efficacité clinique optimale, elles doivent être traitées de manières différentes.

 

1. Les douleurs nociceptives

La douleur nociceptive est normale et adaptative. C’est la douleur que nous ressentons lorsque nous touchons une plaque chaude ou un objet tranchant.

C’est un signal d’alarme qui nous prévient, une sensation associé à la détection de stimuli qui peuvent potentiellement endommager nos tissus. Elle a joue donc un rôle protecteur en nous forçant à nous éloigner de la source du stimulus potentiellement dangereux. Pour activer ce type de douleur, il faut un stimulus intense. Elle active un système neurologique et émotionnel de retrait pour nous protéger du danger. En bref, elle est bonne pour nous.

Le traitement de la douleur doit être adapté au type de douleur “On ne devient grand qu’en mesurant la petitesse de sa douleur” Ernst Wiechert

Schéma de la douleur nociceptive


 

2. Les douleurs inflammatoires

Ce deuxième type de douleur est aussi normal et protecteur, dans sa phase aiguë. C’est par exemple la douleur que nous ressentons lorsque nous nous faisons une entorse de la cheville. Elle est associée avec une lésion tissulaire et une réaction inflammatoire et immunitaire qui font partie du processus de guérison. La zone lésée devient sensible pour éviter que nous la soumettions à des circonstances qui risquent de l’endommager encore plus. Cette douleur est causée par une activation du système immunitaire suite à une lésion tissulaire ou une infection. La douleur est d’ailleurs un des signes cardinaux de l’inflammation. Les douleurs inflammatoires sont donc nécessaires pendant la phase aiguë. Par contre, il faut s’assurer qu’elles ne deviennent pas chroniques.

Schéma de la douleur inflammatoire


3. Les douleurs pathologiques

La douleur pathologique est inadaptée. C’est un état pathologique du système nerveux dû à des lésions du système nerveux lui-même qui sont souvent fonctionnelles (c’est à dire qu’on ne voit pas de lésions structurelles dans le système nerveux). Elle est présente sans stimulus extérieur. C’est le système nerveux lui-même qui s’emballe et génère de la douleur, comme si le système de détection du feu d’une maison dysfonctionne et se met à sonner alors qu’il n’y a pas de feu. Parmi les douleurs pathologiques les plus fréquentes, on trouve la fibromyalgie, les douleurs chroniques, les douleurs neuropathiques ou encore les douleurs fantômes ressenties par les personnes qui se sont faites amputées d’un membre. Ces douleurs sont causées par des mécanismes d’amplification de la transmission de celle-ci dans le système nerveux.

Schéma des douleurs pathologiques


 

Des traitements adaptés :

1. La douleur nociceptive ne doit pas être traitée puisque c’est un mécanisme protecteur.

2. Dans les douleurs inflammatoires, il faut laisser la Nature suivre son cours puisqu’elles font partie de la guérison. Il faut simplement s’assurer, par des moyens naturels, que l’inflammation ne devienne pas chronique. Malheureusement, on prescrit trop souvent des antidouleurs et des anti-inflammatoires qui ont pour effet de retarder la guérison.

3. Les douleurs pathologiques nécessitent une prise en charge globale de l’individu.

 

La « lecture » du corps grâce notamment au QPM permet l’orientation efficace vers les méthodes naturelles adaptées aux besoins.

 

Nathalie Pilloud
Sources : Dr. Yannick Pauli
Centre Wellness NeuroFit à Lausanne en Suisse.

 
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