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Les clés du bien être soi

Après de nombreuses années de management, d’analyse des autres, d’accompagnement et de rencontres je commence à avoir une certaine vision de ce qui bloque les personnes, qui les empêchent de devenir elles-mêmes et d’être tout simplement heureuses. Je vais prendre ces facteurs sans les classer par ordre d’importances car, à mes yeux, ils sont tout aussi toxiques et inhibants.

 

L’anxiété

Je parle là de l’anxiété « inquiétude » et non de l’anxiété pathologique. L’anxiété est liée à la peur, à la crainte de la réalisation de dangers virtuels. Elle est complétement fabriquée par notre pensée qui s’ingénie à prévoir le pire et à s’apprêter à y faire face. Beaucoup la confondent avec le stress qui lui est lié aux modifications de notre environnement. En face de l’anxiété deux réponses possibles : la rumination ou l’action. Le plus souvent quand on agit on s’en débarrasse, mais encore faut-il en avoir l’énergie. Par contre la rumination nous affaiblit en venant pomper notre énergie mentale. On se trouve rapidement enfermé dans un cercle dont on a beaucoup de mal à sortir. Le sommeil est attaqué et nos pensées sont de plus en plus négatives.

L’anxiété peut prendre des formes différentes : « situationnelle » par rapport aux dangers virtuels qui pourraient nous menacer ou menacer nos proches ; « cognitive » avec une peur de l’échec, du regard ou des propos négatifs des autres ; « somatique » à travers certaines zones cibles de notre corps (ventre, lombaires, jambes, épaules et cou…) ; « chronique » si on s’inquiète pour un oui ou un non, très souvent liée à l’anxiété de nos parents.

 

La culpabilité.

Nous avons été conditionnés à nous voir et nous sentir coupables, à nous regarder négativement. On nous a collé un œil dans la tête et nous nous regardons avec pour nous juger négativement. Dans « la légende des siècles », Victor Hugo avait tout compris, je vous rappelle le dernier vers « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn »… C’est cet œil qui nous amène à longueur de temps à penser ou dire « il faut, je dois », sans se poser la question de savoir si on en a envie, si on est vraiment obligé de faire cette chose… On retrouve avec lui les drivers de l’analyse transactionnelle (sois fort, sois parfait, sois gentil…). C’est cette culpabilité qui nous amène à être perpétuellement insatisfaits de nous-même. Au lieu de nous aimer pour ce que nous sommes, nous passons notre vie à ne pas nous aimer pour ce que nous ne sommes pas. Avec un paradoxe : la plupart des personnes que j’interroge comptent sur elles en priorité pour faire face à la difficulté et pourtant elles ont une vision négative de leur sauveur…

 

Le manque d’amour de soi

C’est en partie le corollaire du point précédent. La plupart des personnes ne s’aiment pas et passent leur temps rechercher le regard positif des autres pour se rassurer. Mais cette reconnaissance ne les satisfait pas, leur besoin d’amour est un gouffre sans fond. En effet, personne ne peut les aimer comme elles désireraient être aimées. Elles s’épuisent dans cette quête qui les amène à beaucoup affectiviser leurs rapports avec les autres, à fonctionner sur le mode « on m’aime, on ne m’aime pas, on est pour moi, on est contre moi… » ; à toujours attendre et rechercher à l’extérieur, ce qu’elles doivent trouver à l’intérieur ; à avoir trop d’attentes insatisfaites on finit par voir la vie négativement et soi-même bien sûr puisque l’on s’estime responsable de cet échec…et on retombe dans la culpabilité.

 

Pour s’en sortir.

Devenir soi. Sortir du conditionnement, du jugement négatif. Commencer à s’aimer, à se regarder avec bienveillance dès le matin. Lister tout ce que l’on fait de bien et s’en féliciter. S’apprendre à objectiver nos erreurs et celles des autres. Exemple : je casse un verre « je ne suis pas maladroit, non, j’ai fait une maladresse (et pas commis qui est déjà culpabilisant) ». Savoir se faire plaisir sans se qualifier d’égoïste. Trouver ses dons et les mettre en œuvre. Décider de voir enfin et systématiquement le verre au moins à moitié plein. Notre bien être passe par la prise de conscience de notre conditionnement et son refus ; il aussi et surtout par l’Amour de soi et la Bienveillance. Il passe enfin par une vraie rencontre avec soi-même, et je vous garantis que ça va être une Belle Rencontre, même la plus belle rencontre de votre vie.

 

Patrick Visier
pvisier@stressexperts.eu

 
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