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Stress, Tabac : un même combat ?

Le stress est une réponse biologique indispensable pour nous adapter à l’environnement et aux événements quotidiens. Il nous permet de faire face aux situations (fuite ou lutte), de nous nourrir et de nous (plaisir et satiété), en un mot de perpétuer l’espèce.

Ses origines sont variées et généralement connues. Nous pouvons brièvement en rappeler les sources les plus fréquentes :

  • Stress de survie,
  • Stress et surcharge d'événements de vie: deuils, divorce, promotion changements,
  • Stress venu de l'intérieur: souci et problèmes relationnels,
  • Dépendance au stress agréable: recherche de sensation,
  • Stress dû à l'environnement: bruit, foule, pollution, etc.,
  • Excès de travail dans un temps limité.

On parlera ainsi de stress 
lorsque, face à une situation nouvelle, le sujet jouant un rôle actif efficace, le stress a une valeur positive et aucun symptôme pénible n’est ressenti ; et de dys-stress :
lorsque face à une situation nouvelle, les efforts étant inopérants, le sujet perd le contrôle et constate sa mise en échec.

Cependant, le stress est indispensable pour stimuler la personne et lui permettre de donner le meilleur d’elle-même S’il est insuffisant, il n’y a pas d’activation. S’il est trop intense ou répété, il entraîne une altération des capacités et un manque de contrôle.

Parmi les conséquences du stress, nous pouvons citer :

  • L'anxiété, et la dépression
  • L'alcoolisme, le tabagisme et les toxicomanies
  • La venue de problèmes familiaux et sociaux
  • L'apparition de maladies physiques, de maladies cardiovasculaires, rythme cardiaque et maladies coronariennes voire de déficit immunitaire.


Le stress la cigarette et vous

Le tabac en fait, est un facteur de stress. En allumant une cigarette, les fumeurs provoquent une légère augmentation de leur tension artérielle, un rétrécissement de leurs artères et une accélération de leur fréquence cardiaque. Tout le contraire vous en conviendrez, d’un état de détente.

Ce sentiment qu’on les fumeurs, d’une réduction de leur nervosité, provient de la confusion qu’ils opèrent entre le « stress » et les « symptômes de sevrage ». Chez les gros fumeurs, le manque et l’envie de prendre une nouvelle cigarette surviennent généralement moins d’une heure après qu’ils aient écrasé la précédente. Plus ils attendent, plus les manifestations de manque (nervosité, irritation, problèmes de concentration) se font ressentir. Le « miracle » (très relatif), est qu’ils disparaissent en quelques secondes dès lors qu’une nouvelle cigarette est allumée. Ce sentiment de plénitude retrouvé n’est donc rien d’autre qu’une disparition des symptômes de sevrage. Enfin, ce lien entre le stress et le tabac participe d’une « croyance anticipatoire ». Les fumeurs lorsqu’ils sont contraints de ne pas fumer, se persuadent que la prochaine cigarette leur fera du bien.

Bon nombre de fumeurs affirment que le tabac les apaise et permet de réduire leur stress. C’est en fait tout le contraire. Leur erreur viendrait d’une confusion entre les signes du stress et… les symptômes du sevrage.

Comment est-ce possible ?

Les effets immédiats de la cigarette

Ce sentiment qu’ont les fumeurs, d’une réduction de leur nervosité, provient de la confusion qu’ils opèrent entre le « stress » et les « symptômes de sevrage ».

Cigarette : arrêt du manque, pas du stress

Chez les gros fumeurs, le manque et l’envie de prendre une nouvelle cigarette surviennent généralement moins d’une heure après la précédente. Plus ils attendent, plus les manifestations de manque (nervosité, irritation, problèmes de concentration) se font ressentir. Le « miracle » (très relatif), est qu’ils disparaissent en quelques secondes dès lors qu’une nouvelle cigarette est allumée. Ce sentiment de plénitude retrouvé n’est donc rien d’autre qu’une disparition des symptômes de sevrage. Enfin, ce lien entre le stress et le tabac participe d’une « croyance anticipatoire » : les fumeurs lorsqu’ils sont contraints de ne pas fumer, se persuadent que la prochaine cigarette leur fera du bien.

Selon une récente étude[1]menée, par deux chercheurs de l’Université de Yale, sur une population de plus de dix mille personnes âgées de 50 à 64 ans, le stress tend à accroitre le nombre de cigarettes fumées et augmente la difficulté d’un sevrage.

Or, le tabac et le stress sont tous les deux sources d’hydroxylation de nos molécules favorisant ainsi la survenue de certaines pathologies. L’association du stress et du tabac est donc toxique pour la santé.

 

C'est le tabac qui conduit au stress et non l'inverse!

On ne fume pas pour calmer son anxiété, l'anxiété vient en fumant ! C'est l'étonnante conclusion d'une étude parue dans le "JAMA" et réalisée par une équipe de chercheurs New-Yorkais.

De nombreuses études ont démontré l'association qui existait entre le tabagisme et différents troubles psychiques chez les adolescents. Concernant les troubles anxieux, on a longtemps cru que l'anxiété aidait à "tomber" dans le tabagisme, que ce soit pour se donner une contenance, ou pour "calmer" l'anxiété. Et si c'était le tabac qui générait l'anxiété ? Une équipe New-Yorkaise a réalisé une étude sur 976 familles, où 688 adolescents ont été interrogés en 1985-1986, vers l'âge de 16 ans. Ils ont été revus en 1991-1992, quand leur âge moyen était de 22 ans. Les auteurs ont pris en compte de nombreux facteurs : âge, sexe, usage d'alcool ou de drogue, tabagisme parental, niveau d'éducation, pathologie psychique. Les auteurs ont démontré que l'existence de troubles anxieux dans l'adolescence n'était pas associée à un risque plus important de tabagisme chronique à l'âge adulte. Parallèlement, ils ont retrouvé un risque accru de troubles anxieux à l'âge adulte chez les adolescents fumant plus de 20 cigarettes par jours : le risque d'anxiété généralisée est multiplié par 5.5, celui d'agoraphobie par 6.8 et les troubles paniques par 15.6.

Une précédente étude publiée dans la revue "Pediatrics" avait déjà démontré que l'association entre le tabac et la dépression chez les adolescents se faisait dans le sens du tabac vers la dépression et non de la dépression vers le tabac. Les campagnes anti-tabac destinées aux jeunes peuvent s'appuyer sur ces résultats, à savoir le potentiel anxiogène et dépressif du tabac, pour les inciter à éviter cette addiction.

 

Vous reconnaissez-vous dans ces personnages ?

Les stressés actifs : ce sont les boulimiques de l'action

« Depuis que je le connais, il jure que cette vie au chausse-pied le fatigue, que la cigarette l’étouffe et qu’à partir de demain tout va changer. »

« L’homme débordé, coincé entre les multiples tâches griffonne sur un papier, appelle sa secrétaire, cherche un numéro de téléphone, vous fait signe de vous asseoir, allume une cigarette, ne s’accorde aucun répit, aucun temps pour lui. Submergé par les responsabilités, fatigué, sans recul sur ses faits, prisonnier de l’illusion que tout doit être fait par lui, il lui est impossible d’ échapper à la boulimie compulsive du faire, de s’alléger des soucis du monde »…. (docteur Jean Louis Etienne).

Les stressés passifs sont les épuisés permanents; ce sont les anxieux, les personnes ressentant un état de pression continuelle.

 

Comment repérer les stresseurs ?

Les événements dramatiques comme les deuils et les ruptures peuvent amener l’ex-fumeur à reprendre ses habitudes, c'est-à-dire à rechuter, mais il est rarement à l’origine du tabagisme.

Les stresseurs n’ont pas besoin d’être d’une intensité exceptionnelle pour générer un état de stress.

Les événements quotidiens, familiaux ou professionnels sont plus générateurs de stress négatifs et de tabagisme: soucis ménagers, tracas de santé, horaires surchargés, solitude, insécurité, dettes, conflits professionnels, absence de sécurité de l’emploi. Ce sont eux qui sont le plus souvent retrouvés comme amplificateurs de la consommation de cigarettes et comme frein à l’arrêt du tabac

Les stresseurs professionnels ont fait l’objet d’une étude du BIT (bureau international du travail). La surcharge de travail, la visibilité des erreurs, l’ambiguïté des rôles, la sur ou sous charge de travail, la sur- et la sous-qualification et les conflits professionnels représentent les risques majeurs de stress.

 

Un peu de psycho - biologie.

La psychobiologie du stress permet de comprendre comment on lutte contre le stress et comment l’on s’y épuise.

Le stimulus stress agit sur le cerveau (Hypothalamus) qui envoie un signal au niveau des glandes surrénales pour faire sécréter de l’adrénaline qui facilite l’action rapide et des corticoïdes qui augmentent la résistance. Si le stress est permanent, prolongé ou intense, on arrive à un état d’épuisement et à des manifestations somatiques comme :

  • Affection cardio-vasculaires (HTA IdM)
  • Affection digestives (Ulcère, colite)
  • Asthme
  • Obésité
  • Lombalgies
  • Céphalées, migraines

Le sentiment d’impuissance conduit à des affections psycho-comportementales, liée à des roubles de l’adaptation (dépression, syndrome anxio-dépressif)

La gestion du stress et la cigarette :

La cigarette agit elle aussi au niveau de l’hypothalamus et entraîne une impression de soulagement et un émoussement de la sensation désagréable.

Par l’inspiration profonde lors de l’allumage, elle permet une prise de recul

Par contre, la cigarette a des effets négatifs sur le stress car la nicotine et l’oxyde de carbone vont augmenter la sécrétion d’adrénaline, accélérer l’épuisement et augmenter la sensation de malaise et d’impuissance.

Le fumeur répond de manière inadéquate vis-à-vis du stresseur ce qui chronicise le stress et favorise l’apparition des conséquences pathologiques physiques et psychologiques. Le fumeur entre dans un cercle vicieux où la cigarette accroît les symptômes et entraîne un épuisement plus rapide de ses réserves.

Gestion du stress sans cigarette.

La gestion du stress pour sa santé, pour de meilleures performances, pour une meilleure qualité de vie est une nécessité, sans avoir recours à la cigarette.

A quels niveaux peut-on agir ?

  • Agir sur le stresseur
  • Agir sur la réaction au stress
  • Augmenter sa résistance au stress.

 

Comment gérer le stress au quotidien ?

 

Relaxation

Approches comporte-mentales

Approches cognitives

Modérateurs de stress

Action sur les stresseurs

 

∆∆∆

 

Action sur la réaction au stress

∆∆∆

∆∆

∆∆∆

Augmentation de la résistance au stress

∆∆

 

 

∆∆∆

 

Relaxation minute (sophrologie)

Relaxation

Au contact du stresseur

A distance du stresseur

Brève

Prolongée

Plusieurs fois par jours

Une seule fois

En situation, assis ou debout

Dans un endroit calme, allongé


Conclusion :

La cigarette qui atténue la sensation désagréable du stress accroît le retentissement physiologique et psychologique des stresseurs. Elle entraîne une réaction inadaptée et, à terme va avoir des conséquences néfastes car elle fait entre le fumeur dans un cercle vicieux où il se sent de plus en plus impuissant à faire face aux événements extérieurs.

Arrêter de fumer est un combat difficile avec la plupart des méthodes traditionnelles. Les taux de réussite de sevrage tabagique sont malheureusement très parlants :

  • Les chewing-gums aux environs de 10 % ;
  • Les patchs aux environs de 14 % ;
  • Les médicaments avoisinant 20 % de réussite, mais avec parfois de graves effets secondaires ;
  • L'acupuncture aux environs de 15 % ;
  • L'hypnose traditionnelle aux environs de 30 %.

«Stopper le tabac en 1 heure» est une combinaison de Programmation Neuro-Linguistique (PNL) et d'hypnose avancée qui offre un taux de réussite de plus de 95 % en une seule séance. C’est cette combinaison qui accroit exponentiellement l’efficacité de l’hypnose.

Comme un programmateur le ferait avec un ordinateur, l'hypnose peut introduire des nouvelles données dans notre inconscient. Par l'induction de suggestions, il est alors possible de sélectionner, puis d’éliminer ce qui nourrit nos dépendances, troubles ou phobies.

La PNL permet de travailler avec les besoins individuels de chaque fumeur. Elle va remplacer ce qui nous limite par des éléments constructeurs qui vont nous aider à atteindre nos objectifs.

Comment ce système fonctionne-t-il ?

50 % de ce système fonctionne grâce à l’hypnose avancée. Les vieux mythes et préjugés sur l’hypnose ont fait place à des applications dans les domaines aussi variés que la médecine, les soins dentaires, l’éducation ou le sport de haut niveau. Pour les autres 50 %, il s’agit de travailler avec les besoins individuels de chaque fumeur. C’est là où la PNL excelle…

Qu’est-ce que la PNL ?

La PNL est l’étude de l’excellence humaine et de la communication. La PNL nous donne les outils pour optimiser le fonctionnement de notre cerveau et gérer nos états d’âme, nos émotions et nos comportements.

Qu’est-ce que l’hypnose ?

Notre pensée fonctionne sur deux niveaux : le conscient et l’inconscient. Nous prenons des décisions, pensons et agissons avec notre esprit conscient. Notre inconscient contrôle nos habitudes.

Dans l’état de détente qu’est l’hypnose, nous pouvons communiquer directement avec l’inconscient.

Comme un programmeur le ferait avec un ordinateur, il est possible d’insérer des nouvelles données dans notre inconscient. Par l’induction de suggestions on peut sélectionner, puis éliminer certaines habitudes et comportements indésirables et les remplacer par d’autres plus utiles. C’est pourquoi avec notre système, il n’y a pas de prise de poids indésirable liée à des phénomènes de substitution.

Comment saurais-je si ce système fonctionne ?

Parce que vous arrêterez de fumer. Beaucoup de gens ne ressentent même pas de symptômes de sevrage après une séance. En fait, certains se sentent comme s’ils n’avaient jamais fumé auparavant.

Est-ce que ce système est sans danger ?

L’hypnose pratiquée par des professionnels qualifiés n’a rien à voir avec l’hypnose de spectacle. En thérapie, l’hypnose est un effort de collaboration entre le praticien et le patient travaillant ensemble pour atteindre un objectif en commun.

Il n’y a aucun pouvoir magique, le patient est tout à fait conscient de ce qui se passe et peut arrêter la séance à tout moment. C’est un vrai travail d’équipe dans lequel le choix du patient de se laisser guider est aussi important que la compétence du praticien.

L’hypnose est une expérience relaxante, agréable et sans danger.

Combien de temps cela prend-il ?

La majorité de nos patients arrêtent de fumer en une heure ! Cette méthode affiche 96 % de taux de réussite et est pratiquée par 1200 thérapeutes en Australie

 

 

Vous souhaitez devenir non-fumeur ? Cette approche vous intéresse ?

Contacter moi au 06 32 13 87 99

www.sos-psys.fr

 

 

Gilbert Lazar
Hypno-analyste – tiutulaire du CEP

 

 

Annexe :

La cigarette est très souvent liée au stress, à l’anxiété, à la déprime. Pour savoir si c’est votre cas, vous pouvez faire l'exercice suivant :

 

Pas du tout

Un peu

Beaucoup

Je me considère comme une personne stressée

O

O

O

Je me considère comme une personne irritable

O

O

O

Je suis craintif(ve) ou peureux(se)

O

O

O

 

Jamais

Parfois

Souvent

Il m’arrive d’être déprimé(e)

O

O

O

J’ai des problèmes de sommeil

O

O

O


L’arrêt du tabac risque d’aggraver vos tendances, anxieuse, dépressive ou stressée. Dans ce cas, une aide de votre médecin ou d’un psychologue va vous être utile. Car non seulement ils vous permettrons de réussir votre sevrage, mais vous aiderons à modifier votre comportement en profondeur et vous sentir mieux au quotidien.

Des exercices de relaxation pratiqués régulièrement peuvent vous aider.

Ils se pratique sous différentes formes, notamment par les techniques telles que : la pleine conscience, l’hypnose et d’autres. Toutes ont pour but de rendre l’individu plus conscient de son corps, de ses limites et de ses possibilités.

 

Références :

  • C. André, F. Lelord, P. Légeron : Le stress, Ed. Privat 1998.
  • H.Selye : The general adaptation syndrome and the disease of adaptation : Clinical Endocrinololy ; 1946, 6 :117-230

 

 


[1] Padmaja Ayyagari ; Jody L. Sindelar - The Impact of Job Stress on Smoking and Quitting: Evidence from the HRS, Yale University Epidemiology & Public Health ; NBER Working Paper N°. 15232, August 2009

 

 
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