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Plaidoyer contre la négative attitude

L’autre jour, j’ai participé à une discussion réunissant deux consultants et une dizaine de DRH. Dans le cours de la conversation s’est posée la question du stress en entreprise. Plusieurs des participants se sont alors étonnés du fait que dans les enquêtes sociales (questionnaires anonymes) 85% des salariés en moyenne étaient en général satisfaits de leur entreprise et de leur travail (le dernier sondage de ViaVoice pour le Nouvel Observateur indique 73%), alors que dans les réunions avec le CE et les syndicats « rien n’allait bien »…


Je me demande si nous ne sommes pas en face d’un mal bien français qui consiste à être globalement content dans son for intérieur, mais dès que l’on nous demande publiquement notre opinion à seulement relever ce qui ne va pas au point d’occulter tout le reste. Par exemple, quand vous demandez à quelqu’un ce qu’il pense d’un travail, d’une prestation, d’un produit, dans le meilleur des cas il va se fendre d’un « c’est pas mal » charge à vous de décrypter qu’il est globalement content.

Pourquoi sommes-nous conditionnés à voir systématiquement le verre à moitié vide ? Qu’est-ce qui fait que nous sommes difficilement capables d’exprimer notre satisfaction. Un compliment ne coûte pas plus cher et est tellement plus efficace en termes de motivation. C’est même l’un des fondamentaux du management. Je veux bien que l’on ait été conditionné à voir plutôt le négatif mais enfin, maintenant on le sait, on nous a également indiqué (bien plus tard) qu’il fallait être positif, que c’était plus motivant. Qu’attendons- nous pour passer à la mise en pratique ? Qu’est-ce qui nous retient ?

Et ça va encore plus loin. Quand on veut adopter « une positive attitude », on se fait reprocher par les autres d’être un incurable optimiste, de manquer de réalisme… C’est dur de résister à la pression du groupe. On finit par se sentir honteux d’être positif, ce qui est quand même un comble. Imaginez l’effet que ça peut avoir sur nos enfants, nos proches, nos relations professionnelles…

Il faut dire que les médias n’arrangent pas la chose. Ils se sont manifestement donné le mot pour saper le moral de la population. A qui cela peut-il bien profiter ?

Pour que les choses commencent à s’améliorer, il faut commencer par croire qu’elles peuvent s’améliorer. Ensuite il faut se le dire et le dire autour de nous, enfin il faut agir en conséquence. Vous verrez, ça marche à condition d’être patient et persévérant.



Patrick Visier
Président de Stress Experts
Tél 06 11 19 82 39

 
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