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Prise de Décision et Stress Management

Idéalement avant toute prise de décision, il serait utile de prêter attention à notre état émotionnel. L’émotion intervient avant la raison lors d’une prise de décision. Dans le cas d’une entreprise, une décision doit parfois être prise « dans l’urgence ».
Comment dans ces conditions préserver l’entreprise pérenne du risque inhérent à toute prise de décision ? Prendre conscience du rôle de l’émotion dans la prise de décision nous amène préventivement à optimiser notre forme émotionnelle. Cette dernière devra être entretenue pour favoriser la prise de bonnes décisions. « If you can not measure it, you can not improve it » Lord Kelvin.


Un court-circuit qui s’impose lors de la prise de décision.

Joseph Ledoux, neurologue, a été « le premier à mettre en évidence le rôle fondamental de l’amygdale dans l’activité affective du cerveau » (Sensory Systems and Emotions, in Integrative Psychiatry 4, 1996). J. Ledoux a mis en exergue le rôle du trajet neuronal qui court-circuite le néocortex. Le néocortex, le cerveau pensant, permet d’élaborer des stratégies, de planifier à long terme. La question est posée de l’intervention de nos émotions en cas de prise de décision.

Daniel Goleman, dans son ouvrage intitulé « L’intelligence émotionnelle » décrit l’amygdale comme une « sentinelle psychologique ». Il relate l’histoire suivante qui nous permet de mieux comprendre le rôle joué par l’amygdale en situation de décision : « Pendant ses vacances, un de mes amis se promenait le long d’un canal. Il vit une fille qui regardait vers l’eau, le visage paralysé par la peur. Sans trop savoir pourquoi, mon ami plongea tout habillé. Alors seulement, il comprit qu’un enfant venait de tomber dans le canal, et il réussit à le sauver.
Qu’est-ce qui avait poussé mon ami à sauter dans l’eau ? La réponse est à rechercher dans le fonctionnement de l’amygdale ».
En effet, l’Amygdale nous fait réagir instantanément, tandis que le néocortex, plus lent, mais mieux informé, déploie un plan de réaction plus élaboré.
En entreprise il convient d’être attentif à ce court-circuit chez celui qui est amené à décider et aux signes physiologiques du stress émotionnel, afin d’équilibrer nos décisions au plus juste, entre émotion et raison.


Optimiser notre  « forme décisionnelle » par la surveillance des « niveaux » de stress.

Pour rester vigilant, étant donné que le court-circuit évoqué est inévitable, il est bon d’anticiper.
Le Stress manager vous aidera premièrement à identifier les mécanismes du stress intervenant en contexte de prise de décision et les signes physiologiques qui l’accompagnent. Rappelons qu’une émotion a une dimension physiologique… « Les émotions sont caractérisées par des sensations physiques de plaisir ou de déplaisir correspondant à des modifications physiologiques en réponse à des stimuli environnementaux ». (Cottraux, les TCC, Masson).
Par ailleurs, les liens sont établis entre notre capacité à gérer notre stress et notre état physique, mental et les facteurs cognitifs du stress...

En d’autres termes plus nous serons en forme globale, plus équilibrée sera notre décision, même dans l’urgence. Un commandant de bord par exemple s’est longuement entraîné, au cours de simulations de vol. Cela lui permet en cas d’urgence d’assurer la sécurité des passagers dans les meilleures conditions.
Le Stress Manager vous entraînera à entretenir votre forme générale, à développer votre capacité à identifier vos propres symptômes de stress, afin d’accéder à la meilleure « forme décisionnelle ». Vous déciderez ainsi avec efficacité entre émotion et raison. Seule la prévention permet d’optimiser nos décisions, même lorsqu’elles devront s’appliquer dans l’urgence. En effet, les émotions qui s’imposent à la raison ne sont pas toujours bonnes conseillères. Le suivi périodique de nos niveaux de stress nous assure par la surveillance d’indicateurs, d’être dans la meilleure condition de forme décisionnelle.


La meilleure façon d’optimiser nos décisions par la « maîtrise du stress » est la mesure.

On n’est pas toujours conscient de son état de stress, de son niveau et de sa nature « fuite ou combat ». Freud utilisait le terme de « mécanisme de défense » pour faire état des stratégies mises en œuvre par les individus afin de gérer l’anxiété.  Ces stratégies inconscientes centrées sur l’émotion par opposition aux stratégies de recherche de solutions, ne modifient pas le contexte stressant de toute prise de décision. Elles modifient seulement la manière de percevoir la situation.  A ce propos, il est préférable de mettre en œuvre consciemment des stratégies de coping ou d’ajustement, au stress décisionnel en l’occurrence (Lazzarus & Folkmann). - Est-on en mesure d’identifier si notre mode de coping est centré sur l’émotion ou la recherche de solution ? Il est difficile d’établir a priori si les facteurs cognitifs du stress sont favorables pour nos prises de décisions. Notre forme physique et mentale peuvent influer sur notre capacité à gérer notre stress. -  Quel est notre niveau et la nature de nos motivations ? Une personne présentant un faible niveau de sérotonine et noradrénaline ne pourra pas relever les défis quotidiens et les challenges rencontrés. Le stress oxydatif peut altérer notre état physique et consécutivement la qualité de notre forme mentale qualitative, au point que nos décisions seront altérées… Le Stress manager accompagne les  dirigeants, managers, créateurs d’entreprises, souhaitant contrôler et améliorer ces différents niveaux ou indicateurs de forme décisionnelle. Toute mesure s’impose, parce que nos décisions doivent servir à la fois nos intérêts et notre éthique!


Jacques Tresfield
Professional Stress Manager
Membre de Stress Expert

 
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